La Protection Biologique Intégrée (PBI) est une méthode de protection des cultures dont l’outil principal est la lutte biologique.
Le principe de cette dernière est d’utiliser les organismes vivants pour prévenir ou réduire les populations de ravageurs et donc leurs dégâts sur les cultures.
Lorsque que la lutte biologique ne permet pas de contrôler les ravageurs, ou que son coût devient trop élevé, la lutte chimique est envisagée. Cependant, seuls des produits « compatibles » avec la PBI, c’est-à-dire respectant la faune auxiliaire, sont appliqués.
Ainsi, la pratique de la PBI permet de
réduire la consommation des produits phytosanitaires. Cette diminution a une conséquence positive sur l’amélioration de la qualité et l’image de la production, ainsi que la qualité des sols, la protection des ressources en eau.
Dans le Nord-Pas-de-Calais, la PBI est appliquée par des producteurs de cultures sous abris, principalement en culture de fraises, et commence en production maraichère.Néanmoins, la technicité, les compétences sur la reconnaissance des ravageurs et auxiliaires et l’interprétation des niveaux de populations font de la PBI un outil jugé comme difficile à installer et à gérer.
Pour aider et accompagner les producteurs dans la démarche de la PBI, la Chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais a déposé un dossier biodiversité auprès de l’Agence de l’eau Artois-Picardie, dans le but de développer la PBI en production de fraises et maraîchage.
Ce projet est financé à hauteur de 50 % par l’Agence de l’eau Artois-Picardie (soit 115 440 €), 8% par le Conseil régional et 3% par l’Etat.
Il a débuté au printemps 2017 et se déroulera sur 3 ans.
Les objectifs sont de :
- Sensibiliser et former les producteurs engagés à la PBI et aux produits de biocontrôle
- Réaliser le suivi régulier de la PBI chez les producteurs engagés
- Mesurer les évolutions des résultats entre 2017 et 2019
- Expérimenter les produits de biocontrôle (notamment les Produits Naturels Peu Préoccupants) : des produits comme des essences naturelles ou des extraits de plantes.
Une dizaine de producteurs de fraises et/ou légumes du Nord et du Pas-de-Calais participent à ce projet.
Contacts:
Cécile Benoist et
Océane Pruvost, Chambre d’agriculture du Nord-Pas de Calais
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