Le groupe DEPHY grandes cultures et cultures industrielles du Nord-Pas de Calais est constitué de 15 exploitations sur les secteurs du Calaisis, des Flandres et du Ternois. Les typologies d’exploitations et les pratiques sont très variées : système à forte présence de cultures industrielles, système de polyculture élevage, agriculture de conservation, TCS, labour systématique etc. Cette diversité permet d’étudier les impacts de la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires sur des systèmes très différents et ainsi de proposer des solutions adaptées à la diversité des exploitations de la région. L’objectif actuel est de croiser les pratiques et les leviers agronomiques pour arriver à des systèmes encore plus robustes.

Aujourd’hui le groupe a avancé sur la réduction d’utilisation d’insecticides en utilisant les seuils d’intervention, l’utilisation de fongicides a été diminué par les différents leviers agronomiques : choix de variétés plus résistantes et diminution des densités de semis en blé, certains ont réduit, voir supprimé l’usage des régulateurs en blé via les décalages de date de semis, les réductions de densité de semis et par le choix de variétés tolérantes à la verse.

KJKJ?

Un groupe qui travaille autour de la gestion de la flore adventice

L’efficacité des leviers agronomiques doit, tous les ans, être réévaluée en fonction des conditions de l’année. En effet, 2015 fût une année où les leviers ont permis des réductions d’utilisation de produits phytosanitaires très importantes dans certains cas, alors que 2016 et sa pression maladies forte ont conduit à une augmentation d’utilisation. Aujourd’hui le groupe travaille ce qui est sûrement la problématique la plus complexe en agriculture: la gestion de la flore adventice. Un programme de formation a été proposé au groupe afin de réfléchir la gestion des adventices sur l’ensemble de la rotation en croisant tous les facteurs impactant la flore des parcelles : succession de cultures, dates de semis, faux semis, classes des matières actives utilisées, travail du sol, faux semis…. A la suite de ce travail de groupe un plan d’action individuel a été remis, et est en cours de mise en œuvre.

Contact: Guillaume Boutillier Ingénieur réseau, Chambre d’agriculture du Nord Pas de Calais
Crédits photos: G. Boutillier/CA NPdC