Les 8 et 9 avril derniers, des agriculteurs et techniciens en agriculture se sont rencontrés à Mesbrecourt (02) pour se former aux techniques d’observation et de reconnaissance des auxiliaires de culture.
Ces techniques font partie de l’arsenal des alternatives à l’usage des produits phytopharmaceutiques en agriculture :
Les auxiliaires de cultures (oiseaux, insectes, araignées etc.) rendent service à l’homme en élimant les bioagresseurs (ravageurs, pathogènes et adventices qui déprécient une partie ou la totalité d’une plante cultivée entrainant son affaiblissement, une baisse de son rendement et dans certain cas sa mort).
Toutefois, remplacer tout ou partie de l’usage de produits phytopharmaceutiques par l’action des auxiliaires nécessite d’acquérir des connaissances permettant :
- de distinguer les auxiliaires des ravageurs.
Parmi les 7500 espèces d’insectes d’intérêt agronomique, 5500 sont des auxilaires. - de prendre conscience des interactions existantes entre tels ravageurs et tels auxiliaires
- de savoir qu’il existe une communication entre la plante et les insectes (écologie chimique) entraînant une régulation naturelle des ravageurs. Par exemple, dès qu’une altise pond sur une plante, celle-ci émet une phéromone d’appel qui est captée par un parasitoïde, prédateur de l’altise.
- de favoriser la présence d’auxiliaires en leur offrant des sites de refuges et d’hivernage (bois mort, haies, bosquet), en leur apportant des sources de pollen et de nectar (carottes sauvages au bord des chemins, prairies…), en développant le maintien de proies ou hôtes alternatifs proches de la zone cultivée.
C’est ce qu’y a été notamment appréhendé au cours de la formation «Produire plus et mieux avec les auxiliaires des cultures», organisée par les chambres d’agriculture Hauts-de-France et réunissant le témoignage d’un spécialiste en entomologie, le vécu d’un agriculteur DEPHY et l’observation terrain.
Cette formation sera reconduite le 10 mai 2019.